Les Nouvelles Editions Oswald
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William Irish :
Le mystère de la chambre 813

WILLIAM IRISH
Le mystère de la chambre 813

Le miroir obscur n° : 35
Date de parution chez Néo : 1982
Traducteur : Gérard de Chergé
Nombre de pages : 210
Couverture : Jean-Claude Claeys

Trois longues nouvelles inédites de William Irish. Voilà de quoi réjouir les inconditionnels de l'auteur. Dans Le mystère de la chambre 813, une chambre d'hôtel « maudite », des suicides inexplicables, un mystère en chambre close, sont les ingrédients d'un suspense fantastico-policier un peu à la manière de John Dickson Carr. Et pour le pire..., a connu, en langue américaine, plusieurs versions (dont une fut traduite en français) mais celle qui paraît ici n'a jamais été traduite et son dénouement est totalement opposé à la version connue en France. Quant à Jane Brown, il s'agit d'un court roman qui représente l'une des rares incursions de Irish dans les domaines du fantastique et de la science-fiction. Bien qu'on y retrouve tous les ingrédients des « pulps » de l'époque, ils ne sont jamais utilisés de façon conventionnelle et le sens inné du suspense de Irish, sa précision maniaque du petit détail, confèrent à cette œuvre un ton inimitable.


William Irish est né à New York en 1903. A part un temps de mariage très bref, il vécut toute sa vie comme un reclus, ne quittant que rarement la chambre d'hôtel qu'il occupait avec sa mère dont il supporta mal la mort, en 1957, et à laquelle il ne survécut que onze ans dans une solitude désespérante. Diabétique et alcoolique, il eut la gangrène, dut être amputé d'une jambe et mourut en laissant une bourse d'un million de dollars à l'Université de Columbia où il avait fait ses études.
C'est à partir de 1934 que celui que la critique américaine voyait comme le successeur possible de Scott Fitzgerald se tourna vers le roman policier et, plus particulièrement, le suspense. Auteur de quelques centaines de nouvelles et de vingt romans, Irish est considéré comme le « chantre du noir », mot qui apparaît d'ailleurs dans plusieurs de ses titres dont l'un des plus célèbres : La mariée était en noir (Presses Pocket). Surnommé « l'Edgar Poe du XXe siècle », Irish partage avec son maître le goût de la terreur et un certain attrait pour la morbidité. Dans un monde de nuit et de ténèbres, la peur transforme l'existence de ses héros en cauchemars où la fatalité les entraîne vers la violence et la mort, avec un art consommé du suspense.
Parmi ses titres les plus importants, on peut citer : La Sirène du Mississipi (Folio), Ange (J'ai lu). L'heure blafarde, J'ai épousé une ombre (Poche Noire), Les yeux de la nuit (Carré noir) et Retour à Tillary Street (récemment réédité dans cette collection qui a également publié le recueil Un tramway nommé mort).