Les Nouvelles Editions Oswald
Les Nouvelles Editions Oswald
 
 
 

Helen McCloy :
Celui qui s'échappa

HELEN MCCLOY
Celui qui s'échappa

Titre Original : The One That Got Away
Date de parution originale : 1945
Le miroir obscur n° : 103
Date de parution chez Néo : 1985
Traducteur : Vic Chevet
Nombre de pages : 252
Couverture : Jean-Claude Claeys

« Nous étions sur la rive d'un cours d'eau et, sur le flanc de la colline, derrière nous, s'étendait une lande nue. Johnny s'était éloigné d'environ cinq cents mètres : petite silhouette se déplaçant lentement sur la bruyère. Je regardais dans sa direction en me demandant si ma voix porterait jusqu'à lui, mais, avant que j'aie pu ouvrir la bouche, il avait disparu, purement et simplement. Ce fut un véritable escamotage, de la prestidigitation. J'ai dîné un soir à Paris avec un prestidigitateur. Il faisait disparaître un dé de son doigt. Je regardais à ce moment précis, et soudain... plus de dé. La disparition de Johnny a été tout aussi magique. »

Quand on est natif des Hautes-Terres d'Ecosse, on ne s'étonne plus de rien. Dans ce pays où une brise soudaine anime parfois la lande d'un long frisson, où les sanglots se fondent au grondement des torrents, où les voiles des grandes dames défuntes se mêlent aux rayons de lune, on finit par admettre qu'un individu puisse se promener dans les bruyères et, une seconde après, n'être plus visible aux yeux des hommes. Peter Dunbar, lui, reste sceptique. Quand on est officier de renseignements de la Marine américaine, on ne croit pas qu'un homme normalement constitué puisse être, à la fois, quelque part et ailleurs. Et puis... Dunbar a peut-être de bonnes raisons pour faire preuve de scepticisme.

Helen McCloy est née à New York en 1904. Elle commence ses études à Brooklyn et les termine en Europe, notamment à la Sorbonne à Paris où elle réside quelques années, y représentant Universal Service et étant critique d'art pour le New York Times. A Londres ensuite, elle travaille pour le Morning Post. Mariée durant quinze ans avec Brett Halliday (le créateur du détective Mike Shayne, populaire héros de nombreux romans policiers), elle fonde avec lui une agence littéraire et une maison d'édition. Elle devient romancière à partir de 1938 avec Mourir pour être belle qui est le premier d'une série de 27 romans dont certains ont été traduits en français, parmi lesquels ceux qui ont pour héros Basil Willing, le psychiatre détective qu'elle a imaginé, comme Qui est à l'appareil ?, La vérité qui tue. En scène pour la mort, Le miroir obscur (qui a donné son titre à notre collection), Feu le Docteur Willing et le présent Celui qui s'échappa, sans conteste un des grands McCloy. Elle est aussi l'auteur de thrillers, genre auquel appartiennent La vierge au sac d'or et Le bourreau et la victime, tous deux parus dans cette même collection. Elle a obtenu, en 1946, le prix de la nouvelle du Ellery Queen Mystery Magazine, ainsi que l'Edgar des Mystery Writers of America (dont elle fut la présidente) pour son œuvre critique et, en 1980, le Rex Stout Award pour l'ensemble de son œuvre.