Les Nouvelles Editions Oswald
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Robert Bloch :
Le crépuscule des stars

ROBERT BLOCH
Le crépuscule des stars

Titre Original : The Star-Stalker
Date de parution originale : 1968
Le miroir obscur n° : 100
Date de parution chez Néo : 1985
Traducteur : Jean-Paul Gratias
Nombre de pages : 279
Couverture : Jean-Claude Claeys

« ... Dis-lui comment j'ai appris ce que c'était que l'horreur. Il y avait une fois un petit garçon de neuf ans. Son père était fou, mais le gosse ne le savait pas. Jusqu'au jour où son père l'a attrapé et l'a étendu sur la table de la cuisine. Il a attaché le gosse à la table, en serrant bien, tu comprends ? Et puis il a pris une hache et il a coupé les pieds du gosse juste au-dessus des chevilles. Et pendant tout ce temps, il n'a pas arrêté de rire, de rire... C'est comme ça que j'ai découvert ce qu'étaient les monstres. En en devenant un moi-même. Maintenant j'essaie de montrer aux spectateurs la réalité de l'horreur... »

« Bloch lui-même reconnaît facilement que « Le Crépuscule des Stars » est son meilleur livre. En tous les cas, son livre le plus envoûtant et le plus angoissant. Paradoxe de ce roman où il n'y a pas de mystère à proprement parler. Mais, dans cette saga de Hollywood, racontée à travers la grandeur et la décadence de Tommy Post, Bloch nous fait entrer de plain-pied dans cette mythologie qui donne le vertige. Pour ce roman de la démesure et du baroque, Bloch ne pouvait pas trouver de meilleure période que cette époque où souffla un vent de folie sur cette ville devenue « l'usine à rêves » du monde entier.

Ce livre dépasse de beaucoup le simple roman à clefs, nous restituant parfaitement la fascination de Hollywood. Attaché à ses fantasmes, Robert Bloch ne pouvait détruire la cité magique que par l'arme qu'il préfère : le feu. C'est donc dans les flammes que, symboliquement, est détruit ce décor qui avait réussi à nous faire croire qu'il représentait notre monde secret. »
(Polar)

Robert Bloch, né aux USA en 1917, devint à l'âge de quinze ans l'ami et le correspondant de Lovecraft qui l'encouragea à écrire. Les récits fantastiques de cette époque ont été réunis par Stéphane Bourgoin sous le titre Le démon noir (Clancier-Guénaud). Il n'a jamais cessé d'écrire depuis, devenant l'un des auteurs américains les plus lus dans les deux genres : fantastique et policier. Dans le premier, on peut lire de lui en France : Contes de terreur (Opta), Parlez-moi d'horreur, Retour à Arkham, La fourmilière, Les yeux de la momie. Le train pour l'enfer, Nounours est pyromane (« Fantastique/SF/Aventure »/ NéO), à quoi viennent de s'ajouter deux recueils publiés par Stéphane Bourgoin dans sa collection « Au Troisième œil » (Clancier-Guénaud) : Récits de terreur/Weird Tales et Terreur sur Hollywood ; dans le second : Le crépuscule des Stars (Red Label), Le monde des ténèbres, Le boucher de Chicago (Série Noire), La scène finale, Etoiles filantes, Le temps mort, L'incendiaire, L'écharpe (Le miroir obscur), Psychose (Marabout) dont Alfred Hitchcock a tiré l'un de ses meilleurs films, Un serpent au paradis (Fayard Noir), et enfin Psychose II, L'éventreur, Autopsie d'un kidnapping (ces trois titres dans la collection « Engrenage international » dirigée par François Guérif au Fleuve Noir).