FREDRIC BROWN
120 heures de cauchemar
Le miroir obscur n° : 23
Date de parution chez Néo : 1981
Nombre de pages : 188
Couverture : Jean-Claude Claeys
Après cinq ans d'un mariage heureux, un jeune agent de change du Middle-West se querelle avec sa femme un matin mais, sa colère passée, il souhaite se réconcilier avec elle en l'invitant au restaurant pour le soir. Il appelle chez lui en vain : le téléphone ne répond pas. Lorsqu'il rentrera chez lui, le soir, après avoir déposé, pour le week-end, son associé à l'aérodrome, il trouvera, posé en évidence sur sa machine à écrire, un mot l'informant que sa femme a été enlevée et qu'il a 5 jours pour réunir 25.000 dollars en billets de 100, s'il veut la revoir vivante. Ce billet lui communique également le nom de deux hommes de la ville dont les épouses ont été enlevées précédemment et lui conseille de prendre contact avec eux. La femme du premier a été tuée, celle du second s'en est sortie, après que la rançon eut été payée.
Commencent alors, pour Lloyd Johnson, les 120 heures les plus longues de sa vie... de longues heures à tuer dans sa maison solitaire qui donnent à Fredric Brown une occasion unique de restituer, plus finement que jamais, la trame de la vie quotidienne, faisant ainsi apparaître totalement réel aux yeux du lecteur le plus invraisemblable drame.
Cinq nouvelles du même auteur, inédites en volumes, complètent ici ce court roman qu'on ne peut lâcher avant ses dernières pages au dénouement imprévu et... imprévisible.
Né en 1902, mort en 1972, Fredric Brown fut d'abord connu en France pour ses romans et nouvelles de science-fiction comme L'univers en folie, Martiens go home ! Une étoile m'a dit, Lune de miel en enfer, Fantômes et farfafouilles (tous parus dans la collection « Présence du Futur » chez Denoël). Il est pourtant surtout un auteur de romans policiers. Il en écrivit en effet 22 et ses nouvelles se chiffrent à plus d'une centaine, alors qu'il n'écrivit que 5 romans de science-fiction. Mais la plupart restent encore malheuresement inédits en France.
Il a réussi à être à la fois un auteur très populaire vivant complètement de sa plume et un auteur véritable apprécié par les plus difficiles des amateurs de romans policiers pour son art du suspense associé à une désinvolture et un humour très personnels, mélange original qui a produit de véritables chefs-d'œuvre comme La nuit du Jabberwork (Éditions J'ai Lu) et Tuer pour passer le temps.
Parus dans la même collection : Tuer pour passer le temps, La bête de miséricorde (romans), Une nuit à la morgue (nouvelles)
Sommaire
1 - 120 heures de cauchemar (The Five Day Nightmare), Roman, traduit par J.E.S OUYAROFF
2 - Jéhovah (Solipsist), traduit par Gérard DE CHERGÉ
3 - Fredric BROWN & Carl ONSPAUGH, Petite musique de nuit (Eine kleine Nachtmusik), traduit par Paul ALPÉRINE
4 - L'Apprenti assassin (Hobbyist / The Assistant Murderer), traduit par Nicolète DARCIS & Pierre DARCIS
5 - La Dernière enquête de Bela Joad (Crisis, 1999)
6 - Sur le champ de foire (The Pickled Punks), traduit par Jeanne FOURNIER-PARGOIRE