JOHN BUCHAN
Le collier du prêtre Jean
Titre Original : Prester John
Date de parution originale : 1910
Fantastique - SF - Aventure n° : 27
Date de parution chez Néo : 1981
Traducteur : Paul Charneau
Nombre de pages : 228
Couverture : Jean-Michel Nicollet
« Roman prophétique de l'Afrique en révolte », selon l'expression de Jacques Bergier dans son livre Admirations, Le collier du Prêtre Jean est un roman d'aventures fantastiques dont l'esprit n'est pas sans rappeler L'œuf de jade (même collection) de Talbot Mundy qui, tout comme John Buchan, appartient aux « admirations » de Bergier.
L'idée du roman tient dans une très ancienne légende qui fit son apparition en Occident au moment de la chute d'Edesse (1144) qui passait, auprès de tous les fidèles, pour une forteresse miraculeusement invulnérable. C'est alors qu'un Prêtre Jean, souverain dont l'empire fabuleusement riche se serait situé au-delà de l'Iran et aurait descendu des Rois Mages, aurait voulu porter assistance aux croisés. Cette légende finira par se confondre avec l'illustre figure de Gengis-Khan, puis avec celle du fameux Vieux de la Montagne dont les relations avec certains Templiers sont connues. En définitive, l'empire du Prêtre Jean se confondra avec l'Ethiopie et le royaume de Saba.
John Buchan, dans son roman, fait de son pasteur noir nationaliste et révolutionnaire un descendant des anciens empereurs africains, respectant en cela les liens historiques existant entre la figure mythique du Prêtre Jean et les authentiques rois éthiopiens, mais inventant une figure « noire » inverse du légendaire Prêtre dans la mesure où il l'actualise en la faisant s'opposer aux Blancs.
John Buchan est né à Perth en 1875 et mort à Montréal en 1940. Eduqué à Oxford, juriste puis diplomate, ses héros sont un reflet exact de lui-même : il fut ministre de l'Information de Lloyd George avant d'occuper un poste clef dans l'Intelligence Service... Parallèlement à cette carrière, il écrivit un grand nombre de romans d'aventures, d'espionnage (annonçant avec de belles longueurs d'avance l'œuvre des Fleming et Le Carré), fantastiques et historiques. Prolifique auteur, il joua toute sa vie un rôle social éminent. En 1939, il fut fait Baron Tweedsmuir of Elsfield, puis Gouverneur Général du Canada. Rendu célèbre par le film d'Hitchcock Les Trente-Neuf Marches tiré de son livre du même nom (Arthaud), il est l'auteur des romans suivants traduits en français : Le prophète au manteau vert, La seconde aventure de Monsieur Constance (Gallimard), Les trois otages, Le camp du matin (Arthaud) et enfin La Centrale d'Energie (Nouvelles éditions Oswald) qui sont autant de chefs-d'œuvre.
Sommaire
1 - Jean-Pierre DELOUX, Mane thecel phares ou le regard de John Buchan