ARTHUR CONAN DOYLE
La ville du gouffre
Titre Original : The Maracot Deep
Date de parution originale : 1928
Fantastique - SF - Aventure n° : 24
Date de parution chez Néo : 1981
Nombre de pages : 245
Couverture : Jean-Michel Nicollet
Une des originalités de cet extraordinaire roman, complété ici par l'une des plus remarquables nouvelles de SF écrites par Conan Doyle (L'horreur du plein ciel), est la combinaison de la science-fiction et du fantastique : nous partons d'une idée purement scientifique, l'idée que des facteurs, jusqu'à présent inconnus, doivent neutraliser la pression au fond des océans, puisque toutes les créatures des grandes profondeurs ne sont pas aplaties, et qu'on arrive à en pêcher de très fragiles, avec des réservoirs d'air et de gaz qui auraient dû être écrasés. Le professeur Maracot découvre ces facteurs et construit une bathysphère. Il découvre ainsi, au fond de l'Atlantique, l'Atlantide, le continent qu'on croyait disparu, toujours vivant et avec ses habitants. Ils y découvrent des sciences nouvelles et, finalement, reviennent dans notre monde. Nous apprendrons ainsi qu'ils y ont rencontré le Diable lui-même, le seigneur à la sombre face, et comment l'humanité a failli être jugée et condamnée...
Sir Arthur Conan Doyle est né à Edimbourg (Ecosse) en 1859. Il est mort à Crowborough (Sussex) en 1930. Issu d'une famille catholique normande (ses ancêtres orthographiaient leur nom : d'Oil), il commença ses études chez les Jésuites, puis, après avoir obtenu un diplôme de Docteur en médecine, il s'embarqua comme médecin de bord et voyagea dans les mers arctiques et en Afrique. Il était encore médecin quand il commença à publier des romans policiers. Le succès de son premier livre La tache écarlate l'incita à ne plus se vouer qu'à l'écriture. La série des Aventures de Sherlock Holmes le rendit rapidement célèbre dans le inondé entier. Mais la partie de son œuvre qui nous occupe d'abord ici est sa très exceptionnelle contribution, à la science-fiction et au fantastique. Il avait lu Jules Verne et Wells et estimait pouvoir faire mieux. En 1910 il publia Le monde perdu qui fut suivi d'autres romans comme Le ciel empoisonné, La machine à désintégrer, L'homme qui fit hurler le monde, Le pays des bruines. Dans tous ces romans le personnage central était Challenger dont le caractère coléreux (il assommait facilement les journalistes) provoquait l'affolement. C'est lorsqu'il se lassa de ce personnage qu'il créa le professeur Maracot ; héros de La ville du gouffre. « Il est à regretter, écrit Jacques Bergier, dans la préface de ce livre, et on l'a beaucoup regretté, que Conan Doyle n'ait pas consacré plus de temps à la science-fiction. Il avait des idées plus originales que Wells, et il écrivait mieux que Jules Verne. Il aurait pu devenir le plus grand de tous les écrivains de science-fiction ».
Sommaire
1 - Jacques BERGIER, (Préface)
2 - L'Horreur du plein ciel (The Horror of the Heights), trad. Bernard TOURVILLE