WILLIAM HOPE HODGSON
Les pirates fantômes
Titre Original : The Ghost Pirates
Fantastique - SF - Aventure n° : 167
Date de parution chez Néo : Avril 1986
Traducteur : Jacques Parsons
Nombre de pages : 222
Couverture : Jean-Michel Nicollet
« Ce fut au milieu d'un épais brouillard que la chose surgit des profondeurs de la mer. D'abord floue, indistincte, puis de plus en plus précise. Une chose qui, très vite, prit la forme d'un navire gigantesque et se mit à bouger. Un navire qui vivait ainsi qu'un corps humain et qui ne cessait pas de grandir. Comme si l'Epouvante elle-même s'était incarnée. Comme si en son sein toutes les abominations de la mer avaient trouvé refuge. »
Ce récit magique est un des plus beaux textes fantastiques sur le thème du vaisseau fantôme, présent dans de nombreux romans maritimes du XIXème siècle, principalement dans la littérature anglo-saxonne. Le plus impressionnant y est sans doute le crescendo dramatique à travers lequel l'horreur se matérialise et dont la dimension poétique est littéralement fascinante. Car Hodgson est avant tout un visionnaire, sinon un voyeur du fantastique, et à ses yeux aucune évocation, fût-ce la plus délirante, ne peut jamais être gratuite.
Son génie fut salué par Lovecraft qu'il influença sans aucun doute et il ne fut certainement pas non plus étranger à l'inspiration de Jean Ray dans ses nombreux récits d'aventures maritimes.
William Hope Hodgson (1875-1918) était le fils d'un pasteur du comté d'Essex. Très jeune, il quitta sa famille et navigua durant huit années pendant lesquelles il connut les brimades et les brutalités qui étaient alors le lot quotidien des marins. Cette expérience non seulement influença durablement son œuvre littéraire mais eut sur sa vie personnelle un notable résultat. En effet, de retour à terre, il se mit à l'haltérophilie et pratiqua intensément les exercices corporels. Il devint ainsi l'un des hommes les plus forts d'Angleterre, allant jusqu'à ouvrir en 1899 « l'école W.H. Hodgson de Culture Physique ». Vivant en France quand la Première Guerre Mondiale éclata, il retourna en Angleterre pour s'enrôler dans l'artillerie et fut tué d'un éclat d'obus en 1918. En dix ans il avait écrit l'une des œuvres les plus considérables de toute l'histoire de la littérature fantastique et l'on doit rêver à ce qu'aurait été cette œuvre s'il avait vécu. Nous avons publié dans cette même collection tous ses grands livres (hormis La maison au bord du monde. Livre de Poche) : La chose dans les algues, Les canots du « Glen Carrig », Carnacki et les fantômes, Le pays de la nuit, à quoi il faut ajouter L'horreur tropicale, un recueil de nouvelles établi par François Truchaud.