Abraham Merritt est né en 1888 dans l'Etat de New Jersey (USA). « Curieux écrivain, aventurier, patron de presse et spécialiste des drogues hallucinogènes », il mourut en 1943 d'une crise cardiaque. Il fut, après Edgar Rice Burroughs, le principal fondateur de la science-fiction anglo-saxonne, plus particulièrement de la branche intitulée heroic-fantasy. Parmi ses chefs-d'œuvre, les uns, comme « Le gouffre de la Lune » et « Les habitants du mirage », sont plus proches de la science-fiction, d'autres, comme « La nef d'Ishtar », « Le visage dans l'abîme », « Brûle, sorcière, brûle ! » ou « Sept pas vers Satan », tirent vers le fantastique. « Merritt fut l'artisan d'une véritable révolution dans l'art de la fiction de mystère, outre-Atlantique, et son influence — qui procède tout naturellement des tirages incroyables que connurent ses livres — s'est étendue sur plusieurs générations de romanciers, de Lovecraft à Ira Levin. »
Albert et Jean Crémieux sont peu connus comme auteurs de SF, leur seule contribution au genre étant Chute libre et la suite, tout aussi savoureuse et qui peut d'ailleurs se lire indépendamment, qu'ils lui donnèrent sous le titre « La parole perdue ». Ils sont surtout connus comme auteurs de romans populistes.
Chute libre a été publié eh 1954 sous le numéro 13 de la série « 2000 » des Éditions Métal, série aujourd'hui historique et consacrée uniquement à la SF française, mais l'oeuvre d'Albert et Jean Crémieux, qui avait pourtant été saluée par Jacques Sadoul dans son Histoire de la Science-Fiction Française, restait à redécouvrir. Il s'agit en effet d'un chef-d'œuvre de la SF humoristique, satirique et philosophique.
Né en Bohême (Autriche) en 1877, Alfred Kubin est mort à Zwickledt en 1959. Après des études à l'Ecole des Beaux-Arts de Salzbourg, il consacre plusieurs années à l'apprentissage de la photographie avant de découvrir, dans les oeuvres de Beardsley, Max Klinger et Odilon Redon, la gravure. Il expose ses dessins pour la première fois en 1902. Après divers voyages en France et en Italie, il s'installe en Haute-Autriche, où il demeurera jusqu'à sa mort. Devenu un des plus célèbres graveurs et dessinateurs de son époque, il publiera un seul ouvrage, L'autre côté. Nourri qu'il était de Poe et d'Hoffmann, la littérature se conçoit pour lui comme une plongée dans l'inconscient. Ce livre unique s'inscrit dans le renouveau de la littérature fantastique allemande du début du siècle, renouveau incarné par Meyrink, Ewers et Strobl. Le livre eut plusieurs éditions en langue allemande et les dessins qui éclairent celle-ci appartiennent aux illustrations que Kubin avait lui-même réalisées pour L'autre côté. Le livre a été traduit pratiquement dans toutes les langues du monde.
Andre Norton est née aux Etats-Unis en 1912. Elle y a publié près de 60 romans et sa célébrité y est grande alors qu'elle est pratiquement inconnue en France où, à part Les naufrageurs de l'espace et Fusée en quarantaine (Ditis), les seuls romans que l'on ait pu lire d'elle, jusqu'à ce jour, sont La planète des ours (Laffont) et Opération Atlantis (Albin Michel), parus sous le pseudonyme d'André North. Ecrivant plus spécialement pour les adolescents, elle n'en a pas moins un large public adulte dans les pays anglo-saxons, comme en témoigne le remarquable succès de Daybreak, 2250 A.D., qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires. Mais le lecteur français découvrira avec Le miroir de Merlin un maître de l'heroic fantasy et du merveilleux fantastique.
Sir Arthur Conan Doyle est né a Edimbourg (Ecosse) en 1859. Il est mort a Crowborough (Sussex) en 1930. Issu d'une famille catholique normande (ses ancêtres orthographiaient leur nom : d'Oil), il commença ses études chez les Jésuites, puis, après avoir obtenu un diplôme de docteur en médecine, il s'embarqua comme médecin de bord et voyagea dans les mers arctiques et en Afrique. Il était encore médecin quand il commença a publier des romans. La série des Aventures de Sherlock Holmes le rendit rapidement célèbre dans le monde entier. Mais la partie de son œuvre qui nous occupe d'abord ici est sa très exceptionnelle contribution a la science-fiction et au fantastique. Il avait lu Jules Verne et Wells et estimait pouvoir faire mieux. En 1910 il publia Le monde perdu qui fut suivi d'autres romans comme Le ciel empoisonné, La machine a désintégrer, L'homme qui fit hurler le monde, Le pays des brumes. Dans tous ces romans le personnage central était Challenger dont le caractère coléreux (il assommait facilement les journalistes) provoquait l'affolement. C'est lorsqu'il se lassa de ce personnage qu'il créa le professeur Maracot héros de La ville du gouffre. « Il est a regretter, écrit Jacques Bergier, dans la préface de ce livre, et on l'a beaucoup regretté, que Conan Doyle n'ait pas consacré plus de temps a la science-fiction. Il avait des idées plus originales que Wells, et il écrivait mieux que Jules Verne. Il aurait pu devenir le plus grand de tous les écrivains de science-fiction ».
August Derleth (1909-1971) fut l'un des écrivains américains les plus prolifiques et les plus éclectiques. Il commença à écrire très tôt : à 17 ans, il vendait sa première nouvelle à Weird Tales (et devait en écrire plus de 150 pour cette prestigieuse revue). Fondateur (avec Donald Wandrei) et directeur de la mythique maison d'édition, Arkham House, ses activités furent multiples : romancier, poète, journaliste, éditeur, professeur, naturaliste, collectionneur de comics. Son œuvre comprend plus de cent cinquante volumes : romans, nouvelles, poèmes, essais, articles, etc., dans les genres les plus divers : policier, fantastique, histoire, biographie, romans historiques et modernes, poésie, littérature pour jeunes. Il est également l'auteur de nombreuses et prestigieuses anthologies de nouvelles fantastiques (Sleep No More, The Sleeping and the Dead, Who Knocks ?, Dark Mind, Dark Heart, etc.). En France il est surtout connu pour sa « collaboration », à titre posthume, avec Lovecraft : Le rôdeur devant le seuil, L'ombre venue de l'espace, Le masque de Cthulhu, La trace de Cthulhu, Légendes du mythe de Cthulhu (aux éditions Christian Bourgois et J'Ai Lu). Mais la plus grande partie de son œuvre (dont un nombre important de nouvelles fantastiques) est encore inconnue dans notre pays.
B.R. Bruss, après une carrière de haut fonctionnaire, n'a publié son premier livre qu'à l'âge de 50 ans, en 1946. Et la planète sauta, première mise en garde contre le danger atomique, qui fut suivi de L'apparition des surhommes que Jacques Bergier considérait comme l'un des dix meilleurs romans de la science-fiction française. Ces deux livres sont aujourd'hui réédités par le Livre de Poche. Le Grand Kirn appartient à cette part de son œuvre Ce livre plein de sensibilité et d'humour est un de ceux qui méritent de survivre parmi les soixante livres de son auteur, parus soit dans la collection « Anticipation » (tel ce Grand Kirn), soit dans la collection « Angoisse » (tels Nous avons tous peur et Le tambour d'angoisse, reparus dans cette même collection) du Fleuve Noir
Mais B.R. Bruss est aussi le grand écrivain qui, sous le nom de Roger Blondel, a publié des livres superbes et insolites tels que Le bœuf, Bradfer et l'éternel, La grande parlerie, Le mouton enragé, Les graffiti, Les fontaines pétrifiantes..., parus chez Gallimard, Laffont et surtout Lattès.
Aussi Bruss/Blondel est-il considéré à la fois comme un classique de la science-fiction française et comme l'un des écrivains français les plus originaux d'aujourd'hui. Les espaces enchevêtrés que nous avons publiés dans cette même collection est un livre unique où les deux auteurs « parallèles » se sont rejoints pour la première fois.
Bruss/Blondel est mort en 1981, âgé de 85 ans.
Né en 1937, l'année même de la mort de Lovecraft, Brian Lumley est généralement considéré comme son fils spirituel. Ses premiers écrits, ainsi qu'une bonne partie de son œuvre, ont d'ailleurs été publiés aux États-Unis chez Arkham House, essentiellement sous l'égide d'August Derleth. Comme Derleth lui-même il a été à la fois accusé par les uns de vampiriser l'œuvre du maître et reconnu par les autres comme une sorte de « réincarnation » littéraire du créateur du mythe de Cthulhu. Relativement peu traduit en France — et sa série consacrée à Titus Crow, parue chez Albin Michel dans la collection « Super-Fiction », ne représente pas le meilleur de son œuvre — il est célèbre dans les pays anglo-saxons et plusieurs gros romans, comme Khai of Ancient Khem, la trilogie du Psvchomech ou Necroscope, ont connu un succès assez impressionnant en Angleterre.
Né en 1942. Charles L. Grant est une des figures de premier plan du fantastique moderne anglo-saxon II a écrit dans ce domaine plus d'une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles, sans parler de ses œuvres sous pseudonymes, le plus souvent humoristiques. Il est également l'anthologiste le plus important du genre et a déjà fait paraître dix volumes de la série Shadows. ainsi qu'une dizaine d'autres anthologies comme Nightmares, Terrors, Horrors, etc.. où l'on trouve les meilleurs auteurs de fantastique. Charles L. Grant a reçu deux fois le Nebula Award pour ses œuvres de science-fiction et il a été couronné par trois fois du World Fantasy Award pour ses nouvelles et ses anthologies dans le domaine du fantastique. En France, ses nouvelles ne figurent que dans quelques anthologies (dont, chez NéO, « Trois saigneurs de la nuit » de Jacques Finné). Ce volume constitue donc une première à ne pas manquer.
Né en 1917, Claude Seiqnolle vit aujourd'hui dans la banlieue de Paris. A le croire, il n'écrit plus, trop occupé qu'il est a constituer le musée personnel dont il a toujours rêvé. Il est l'auteur de 60 ouvrages dont La brunie ne se lèvera plus, La Malvenue et autres récits diaboliques, Marie la louve, Le Diable en sabots, Le Gâloup, Contes sorciers, Histoires vénéneuses et Les Evangiles du Diable, un volume de neuf cents pages qui rassemble d'innombrables documents diaboliques et forme une sorte de panorama du monde infernal selon les croyances populaires françaises. Certains de ses livres ont atteint des tirages importants et ont été traduits dans de nombreuses langues.
Clive Staples Lewis est né en Irlande en 1898. Après de brillantes études à Oxford, il fut saisi d'une grande passion, celle de l'Occulte puis, subitement, se convertit au Christianisme, en 1938. A partir de ce moment, il se consacre a la propagation de sa foi et ses livres de combat chrétien se vendront par milliers. En 1954, il est nommé professeur de littérature médiévale et de la Renaissance à Cambridge. Il meurt en 1963. C'est après sa conversion qu'il commença décrire sa fameuse trilogie qui parut entre 1938 et 1946. Il est également l'auteur d'un roman Jusqu'à ce que nous ayons des visages (non traduit en français), de nouvelles de science-fiction et d'une très longue série purement fantastique pour les enfants. Mais il restera, pour des dizaines de millions de lecteurs, l'auteur de la trilogie sur Ransom qui a fait date dans l'histoire de la Science-Fiction.
Né en 1931, Colin Wilson est l'un des écrivains les plus célèbres de Grande-Bretagne et même de tout le monde anglo-saxon, et l'un des plus prolifiques. Il est l'auteur d'ouvrages philosophiques comme L'Homme en dehors, Le Rebelle face à la religion (Gallimard), de romans comme Le sacre de la nuit, Sono à la dérive (Gallimard), d'essais sur la criminologie et le surnaturel dont le plus important, L'Occulte, a paru en français (Albin Michel et J'ai Lu), mais aussi de romans policiers et de science-fiction Les vampires de l'espace (Albin Michel). Il vit actuellement en Cornouailles et est également journaliste, conférencier et auteur d'émissions pour la radio et la télévision.
Né en 1940 à Munster (Alsace), Daniel Walther est, depuis 1968, journaliste dans un grand quotidien de l'Est. Il y tient en particulier une rubrique consacrée au fantastique Et à la science-fiction. Ses premières nouvelles ont paru dans « Fiction » à partir de 1965. Depuis, près de quatre-vingts histoires ont figuré dans de nombreuses revues et anthologies (entre autres, celle, célèbre, de Harlan Ellison, Dangereuses visions). Il est l'auteur de trois romans : Mais l'espace... Mais le temp (Denoël). Krysnak ou Le complot (Denoël). L'Epouvante, grand prix de la science-fiction française 1980 (J'ai lu) ; d'un recueil de nouvelles : Requiem pour demain (Marabout) et de deux anthologies ; Les soleils noirs d'Arcadie (Opta) et Etrangers à Utopolis,Le livre d'or de science-fiction allemande (Presses Pocket). Daniel Walther dirige, depuis peu, aux éditions Opta, deux collections déjà anciennes : le Club du Livre d'Anticipation (CLA) et Galaxie-Bis. De son propre aveu, il n'a jamais su, dans ses écrits, faire la part de ce qui appartient à la science-fiction et de ce qui est du domaine du fantastique : une querelle vieille comme la littérature, dans laquelle il refuse de gaspiller son énergie.
David Seltzer, auteur du livre et scénariste du film La Malédiction, a signé de nombreux scénarios pour le cinéma et la télévision. La Malédiction, son premier roman, tiré à 1.500.000 exemplaires aux Etats-Unis, figurait en tête des meilleures ventes à peine deux semaines après sa parution. Dès sa sortie le film qui en fut tiré et qui se situe dans la lignée de Rosemary's Baby et de L'Exorciste, remportait un immense succès.
Dennis Yates Wheatley est né à Londres en 1897. il a dix-sept ans lorsque éclate la Première Guerre mondiale, il est envoyé en France et est gravement gazé en 1918. Mais ces années lui ont donné le goût d'écrire. Il débute par des nouvelles, mais connaît son premier succès -immense — avec Territoire interdit, son premier roman qui sera adapté au cinéma l'année suivante. La même année, il publie deux autres livres puis, en 1934, son roman le plus célèbre et peut-être le plus réussi, Les vierges de Satan, qui est le premier d'une longue série consacrée au surnaturel et à la magie noire. Malgré ce succès, Wheatley ne se cantonnera pas dans le fantastique. Son œuvre, riche de près de 80 romans, est celle d'un grand romancier populaire désireux d'explorer tous les terrains d'aventure de la littérature : l'histoire, le mystère, l'espionnage et même la science-fiction, genre auquel appartient La découverte de l'Atlantide. sur le thème des mondes perdus et des continents disparus. Dennis Wheatley, dont certains romans se sont vendus à plus d'un million et demi d'exemplaires et qui est célèbre dans les pays anglo-saxons, est mort en 1977 pratiquement ignoré du public français.
Né en 1908, ami et correspondant de Lovecraft, Donald (Howard) Wandrei fait très tôt partie du « Lovecraft's Circle » ou cercle lovecraftien (Derleth, Bloch, Belknap Long, C.A. Smith R.E. Howard, R.H. Keller, Henry Kuttner, etc.). Il publie des nouvelles de fantastique et de science-fiction dans des revues spécialisées comme Weird Tales, Argosy et Astounding Stories. Ses maîtres avoués sont Poe et Bierce, Lovecraft, bien sûr, et Clark Ashton Smith. En 1939, deux ans après la mort du maître, il fonde, avec August Derleth, Arkham House, la célèbre maison d'édition qui publiera non seulement toute l'œuvre de Lovecraft mais celle de la plupart des géants du fantastique anglo-saxon. C'est lui qui est à l'origine de la publication de la correspondance de Lovecraft. A la mort de Derleth, en 1971, il reprend seul le flambeau et assure la direction de « Arkham House » où a d'ailleurs été publié l'essentiel de son œuvre. En français, on peut lire de lui Cimetière de l'effroi qui, après avoir constitué le numéro 1 de la mythique collection « Angoisse » du Fleuve Noir, a été réédité d'abord par Marabout, puis par cette même collection.
Né à Chicago en 1875, Edgar Rice Burroughs, fasciné par la carrière militaire, s'engagea à l'âge de dix-huit ans, en maquillant sa date de naissance, dans le 7e de cavalerie (rendu fameux par le western) qui guerroyait contre les Apaches. Il y acquit une connaissance des Indiens qui lui servira plus tard, dans un roman comme Le démon apache, par exemple. Son père lui ayant fait quitter l'armée, il exercera pendait quinze ans tous les métiers avant de publier, en 1912, ses deux premiers romans : Les conquérants de Mars et Tarzan seigneur de la jungle. Le succès est prodigieux et Burroughs peut désormais se consacrer à son œuvre qui comptera près de 90 volumes dont le cycle de Tarzan (24 volumes), le cycle de John Carter (11 volumes), le cycle de Pellucidar (6 volumes). Edgar Rice Burroughs est mort en 1950 dans un quartier résidentiel de Los Angeles qui, depuis 1938, s'appelle Tarzana. Le succès de son œuvre est unique dans la littérature d'imagination. Traduits en plus de 60 langues, ses romans ont atteint un public plus large encore par le film et la bande dessinée. Et pourtant le cycle complet des Tarzan n'avait jamais paru en France.
Edmond Hamilton, né en 1904 et mort en 1977, a été un des géants de l'âge d'or de la S.F. américaine. Il publia sa première nouvelle à l'âge de vingt-deux ans et cessa dès lors toute activité salariée. Il ne cessa d'écrire jusqu'à la fin de sa vie et son œuvre représente un volume considérable dans lequel tout n'est pas de valeur égale. Pourtant son grand talent lui a permis de s'élever à des sommets : Les rois des étoiles est certainement l'un des plus beaux space opera qui aient jamais été écrits et nombre de ses nouvelles, comme celles réunies dans le présent volume, sont des chefs-d'œuvre. Il avait épousé Leigh Brackett, qui était elle-même un des auteurs les plus prestigieux de la S.F. américaine.
Edmund Cooper est né en 1926 dans le Cheshire. Il vient de mourir cette année quelques jours avant Philip K. Dick. A l'âge de quinze ans, il abandonne l'école pour devenir cultivateur avant d'entrer, durant la deuxième guerre mondiale, dans la marine marchande britannique. Dès 1946, alors qu'il vient de commencer une carrière de professeur, il commence à écrire, et publie bientôt ses premières nouvelles dans les revues Authentic et Fantastic Universe. Depuis, il a publié pratiquement un livre par an. Outre Le jour des fous, « sa meilleure réussite » (selon Stan Barets, Catalogue des âmes et cycles de la SF), on peut lire de lui en Français : Le dernier continent (Marabout), Pas de quatre, Pygmalion 2113, La dixième planète (Présence du futur, Denoël), L'empreinte de Vénus (Titres/SF, Lattès). Edmund Cooper est, avec John Wyndham, le principal représentant du roman cataclysmique anglais.
Francis Carsac est né en 1919. La lecture de « La guerre du feu » sera à l'origine de sa double vocation : pour la préhistoire et pour la science-fiction. Sa passion pour la préhistoire l'incite à entreprendre des études de sciences naturelles et de biologie qui le mèneront à une brillante carrière scientifique. Nommé en 1952 maître de recherches au C.N.R.S., il deviendra ensuite maître de conférences en préhistoire à la Faculté des Sciences de Bordeaux et directeur des Antiquités préhistoriques d'Aquitaine. Son laboratoire, l'Institut du Quaternaire, comptera plus de trente chercheurs permanents et sa bibliographie scientifique comprend plus de 200 titres traitant de la géologie du quaternaire et de la préhistoire paléolithique. Quant à son œuvre de science-fiction, dont nous allons publier l'intégralité dans cette même collection, elle comprend, en plus de Ceux de Nulle Part, 5 autres romans : Les Robinsons du Cosmos, Terre en fuite, Ce monde est nôtre, Pour patrie l'espace et La vermine du lion, ainsi qu'une vingtaine de nouvelles. Considéré comme le plus grand écrivain de l'âge d'or de la SF française, Francis Carsac est mort brutalement, en 1981, avant d'avoir pu achever l'importante œuvre de fiction qu'il portait encore en lui.
Né et mort en Italie, Francis Marion Crawford (1854-1909), auteur américain, parlait, dit-on, une quinzaine de langues. Il devint écrivain à la suite d'un pari qui aboutit à la publication, en 1881, de son premier roman Mr. Isaacs dont le succès le conduisit au professionnalisme. Il publia une quarantaine de livres, parmi lesquels de nombreux romans historiques, des essais et même une pièce de théâtre qui fut traduite par Marcel Schwob et créée par Sarah Bernhardt. Dans notre collection « NéO/Plus », nous avons publié son admirable roman surnaturel et ésotérique La sorcière de Prague.
Frank Belknap Long est né à New York en 1903. Ami et disciple de Lovecraft, il collabore à de nombreuses revues spécialisées, en particulier Weird Tales, qui accueillit ses premiers écrits, The Desert Lich et Death Waters, en 1924. Mêlant adroitement dans ses récits le fantastique, le macabre et la science-fiction, il est l'auteur d'une œuvre abondante — et très lue aux Etats-Unis. En France, il est surtout connu par sa splendide et fameuse nouvelle Les chiens de Tindalos, qui a figuré dans plusieurs anthologies et par les deux recueils Le gnome rouge et Le druide noir. Le plus récent récit de Frank Belknap Long, The Autumn Visitors, a paru dans le numéro de janvier 1982 de Twilight Zone.
Né dans le Yorkshire en 1915, professeur de mathématiques à l'université de Cambridge, professeur d'astrophysique, Fred Hoyle, qui a fait partie des équipes de l'Observatoire du mont Palomar et du mont Wilson, est un astronome mondialement connu. Ses écrits les plus importants sont des traités d'astronomie, mais il est aussi l'auteur de plusieurs romans de science-fiction, qu'il signa seul ou en collaboration avec son fils Geoffroy, où la base scientifique est toujours impeccable. Les plus intéressants sont Le Premier Octobre il sera trop tard, Inferno (Denoël) et Le nuage noir qui est son premier ouvrage d' « imagination ».
Né en 1906 à Cincinnati (Ohio) et mort en 1972 à Tucson (Arizona), Fredric Brown fit ses études sans obtenir le moindre diplôme. A partir de 1922, il fut garçon de courses, vendeur d' accessoires de machines-outils, puis correcteur dans divers journaux corporatifs. Sa première nouvelle, policière, paraît en 1938 dans Detective Story et sa première nouvelle de S.F. en 1941 dans Captain Futur. En 1947, il obtient l'Edgar des Mystery Writers of America pour son premier roman Crime à Chicago. Ensuite il écrivit 22 romans policiers et plus de 100 nouvelles policières, ainsi que de nombreuses nouvelles de S.F. et cinq romans. Dans ce dernier domaine, ont été publiés en français : L'univers en folie, Une étoile m'a dit, Martiens., go home !, Lune de miel en enfer, Fantômes et farfafouilles (Présence du Futur, Denoël), Le loup des étoiles (Futurama, Presses de la Cité), La piste des étoiles (Superlights, Presses de la Cité), Paradoxe perdu (J'ai Lu). Dans le domaine policier, de très nombreux titres sont disponibles chez Clancier-Guénaud, dans J'Ai Lu, la Série Noire et dans notre collection « Le miroir obscur ».
Fritz James O'Brien est né en Irlande, dans le comté de Limerick, vers 1828. Un certain mystère entoure les premières années de sa vie. On sait seulement qu'il fit ses études à l'Université de Dublin et que, vers 1854, il décida d'aller chercher fortune dans le Nouveau-Monde. On retrouve sa trace en 1852 à New York où il révèle, dans les magazines, les multiples aspects de son talent littéraire : nouvelles, articles de critique, pièces de théâtre, poèmes. La première grande oeuvre d'imagination qui le fit connaître, « La lentille de diamant » (qui figure dans ce livre), parut en janvier 1858 et c'est dans les années qui suivirent qu'il écrivit ses meilleurs contes. Mais la Guerre de Sécession lui fut fatale : blessé en février 1869, il mourut des suites de ses blessures à Cumberland (Virginie) en octobre de la même année.
Gérard Klein, né en 1937, fut considéré, quand il publia à 18 ans ses premières nouvelles dans la revue Fiction, comme le jeune prodige de la science-fiction française. Il a publié par la suite une œuvre importante : des romans comme Le sceptre du hasard, Le temps n'a pas d'odeur, Les seigneurs de la guerre et surtout de nombreuses nouvelles dont certaines ont été groupées en recueil comme Les perles du temps ou Un chant de pierre. Un volume, établi et présenté par Michel Jeury, vient de lui être consacré dans la série « Le livre d'or de la Science-Fiction » édité par Presses-Pocket.
Le Gambit des étoiles est son premier roman. Il fut d'abord publié par Hachette dans la prestigieuse collection « Le Rayon Fantastique » en 1958. Nous le rééditons aujourd'hui dans une version mise au point et augmentée d'une préface inédite de l'auteur où il situe ce livre dans l'ensemble de son œuvre.
Graham Masterton est né en 1946 à Uxbridge en Angleterre. Après ses études, il travaille dans différents journaux et revues. En 1970 il commence à publier des romans érotiques (Your Erotic Fantasies, How to Be The Perfect Lover, Confessions of a Wanton Waitress, etc). En 1976 il publie le Faiseur d'Epouvantes, peut-être son chef-d'œuvre. A ce jour il a écrit onze romans fantastiques (The Sphinx, The Heirloom, The Wells of Hell, etc). publiant parallèlement des œuvres-fleuves « alimentaires » (Rich, Plague, Famine, etc). Collectionneur de porcelaines anciennes, de tableaux, de livres d'enfants et « d'objets d'un goût douteux », Masterton, travailleur infatigable à la production abondante, s'inscrit dans la grande tradition du Fantastique, et l'un de ses maîtres, tout naturellement, est Lovecraft. Après Le Faiseur d'Epouvantes, cette même collection en publiera la suite inédite en français La vengeance du Manitou, tout aussi sulfureuse et terrifiante. D'autres inédits suivront ainsi que la réédition de deux ouvrages déjà parus en France.
Né à New York en 1843, Henry James est mort à Londres en 1916. Sa famille, après un séjour de cinq ans en Europe, s'était établie en Nouvelle-Angleterre, mais le jeune James décida de partir pour l'étranger, en France d'abord, puis en Angleterre où il écrivit la plupart de ses grandes œuvres : Daisy Miller, Un portrait de femme, Ce que savait Maisie, La coupe d'or, Les ambassadeurs, Les Bostoniennes, etc. La partie fantastique n'occupe pas dans son œuvre une place plus importante en quantité que l'équivalent d'un de ces romans. Elle suffit pourtant à en faire un des grands auteurs fantastiques de notre temps. Depuis quelques années les pays anglo-saxons mais aussi la France redécouvrent ce géant de la littérature.
Né en 1856 et mort en 1925, Henry Rider Haggard, ami intime de Kipling, est l'un des principaux représentants de l'âge d'or du roman d'aventures en Angleterre. Solidement intégré à la société de son époque, il fut fait deux fois chevalier. Économiste, il collabora au Colonial Office. Il était encore technicien des questions agricoles et juriste. Mais il est d'abord, pour nous, un grand romancier qui sait mêler, dans tous ses romans, fantastique, aventure, ésotérisme et érotisme en un savoureux cocktail qui ne peut laisser aucun lecteur indifférent. Outre Les mines du Roi Salomon, ses œuvres les plus célèbres sont les quatre volumes du Cycle de She (She, Aycha, La fille de la Sagesse — ces deux titres figurent dans cette collection — She et Allan, jamais traduit en français et qui paraîtra dans cette collection fin 1982), le Cycle d'Allan Quatermain et le présent Peuple du brouillard qui n'avait pas été réédité depuis 1928. Henry Miller lui a consacré un long chapitre de son essai Les livres de ma vie : il y exprime toute l'admiration qu'il portait à ce très grand romancier.
Né en 1908, Jack Williamson est un auteur de la première heure. La petite histoire raconte même qu'il arriva au Texas avec sa famille dans le chariot bâché des pionniers du western avant de passer sa jeunesse dans un ranch de cow-boys. En 1928, Williamson publie L'homme de métal. Le succès vint immédiatement et lui fit remplir les pages des « pulps » aux côtés de E.E. « Doc » Smith et E. Hamilton avec lequel il noua une longue amitié. Il écrivit beaucoup. On lui doit en particulier les deux célèbres séries de La légion de l'espace et Les humanoïdes, vraisemblablement son chef-d'œuvre. Il écrivit également en collaboration avec J. Gunn et F. Pohl et trouva pourtant le temps de passer à 56 ans un doctorat en littérature. « Williamson est, avec Simak, un des rares auteurs de l'âge d'or qui ait su survivre au déclin du vieux space-opera et qui continue encore à écrire régulièrement ». (Stan Barets). Douze de ses livres ont paru en français. Les dents du Dragon qui fut l'un des premiers titres de la fameuse collection « Le Rayon fantastique » était le dernier à n'avoir pas été réédité.
Jacques Sternberg est né à Anvers en 1923. Après avoir été journaliste et libraire en Belgique, il vient à Paris dans l'intention d'y faire paraître ses premiers livres. Mais il doit attendre sept années, pendant lesquelles il fait, pour subsister, de nombreux métiers, pour que soit publié, en 1954, Le délit, chez Plon. Depuis, il n'a cessé de publier, non sans mal parfois : des romans (La banlieue, L'employé, Toi, ma nuit, Un jour ouvrable, respectivement chez Julliard, Minuit et Losfeld pour les deux derniers cités), des récits de science-fiction, genre pour lequel il affiche désormais la plus parfaite indifférence apparente (Entre deux mondes incertains, La sortie est au fond de l'espace, Futurs sans avenir, Denoël et Laffont), des pamphlets (Lettre ouverte aux terriens, Albin Michel), des anthologies, des chroniques, des pièces de théâtre (C'est la guerre, monsieur Gruber), etc. Depuis quelques années il a publié, chez Albin Michel, des romans plus grand public (Sophie, la mer la nuit) qui l'ont fait découvrir par des lecteurs de plus en plus nombreux. Passionné de voile, il prépare actuellement plusieurs albums qui tournent autour du thème de la mer. II prépare également un nouveau roman pour Albin Michel. II a créé en 1955 un « fanzine » Le petit silence illustré qui dura trois ans et qui fera date dans l'histoire de l'humour français. On lui doit enfin le scénario et les dialogues du film d'Alain Resnais Je t'aime je t'aime. Quant aux prix littéraires, il n'en a jamais obtenu qu'un mais nul ne s'étonnera que ce soit le Grand Prix de l'humour noir.
« Après des études de zoologie et de biologie effectuées à l'université de Colombia, James Blish (1921-1975) se tourna quelque temps vers les carrières d'agent en relations publiques et de conseiller littéraire. Venu relativement tard à la S.-F., il s'y fit tout de suite une réputation d'« intellectuel ». En fait, cela désignait autant son intérêt pour les théories philosophiques et scientifiques d'avant-garde que sa curiosité envers les domaines « marginaux » du savoir tels que la parapsychologie, l'occultisme ou la démonologie. D'ailleurs, en dehors de ses préoccupations habituelles, Blish rédigea une vie du philosophe Roger Bacon (Doctor Mirabilis, 1964). Dans les dernières années de sa vie, alors qu'il avait émigré en Angleterre, Blish donna plusieurs contributions importantes à la critique littéraire de S.-F. Enfin, Blish est également l'auteur de nombreux romans plus spécialement destinés à la jeunesse. Il s'agit des adaptations du fameux feuilleton américain Star Trek. » (D'après Stan Barets, Catalogue des âmes et cycles de la S.-F., Présence du Futur.) En France, les principaux livres de Blish ont été publiés par la collection « Présence du Futur » : Un cas de conscience, Aux hommes les étoiles, Villes nomades, La Terre est uneidée, Un coup de cymbales, ainsi que ses deux recueils de nouvelles : Terre, il faut mourir et L'oeil de Saturne. Mais on citera encore Le lendemain du jugement dernier (Presses Pocket), Séquence Sigma (Clancier-Guénaud), Semailles humaines (J'ai lu) et L'armada des étoiles (Marabout).
Né en 1887 et mort en 1964, Jean Raymond de Kremer signa une liste impressionnante d'ouvrages de toutes sortes sous les noms de Jean Ray, John Flanders, Sailor, S.F., ou ne signa pas du tout certains écrits. Riche d'une vie tumultueuse aux relents de piraterie, armé d'une plume facile et abondante, il mit au service d'une œuvre capable d'instiller la peur, de créer et soutenir l'angoisse pour déboucher sur la terreur et sur l'horreur, sa curiosité insatiable pour les bizarreries de ce monde. Depuis les Contes du whisky jusqu'aux présents contes, on ne pourra pas ne pas citer des ouvrages aussi importants que Malpertuis, Le grand nocturne, Les derniers contes de Cantherbury, Les aventures de Harry Dickson, mais on ne pourra non plus tout citer d'une œuvre inépuisable. Par un habile mélange d'horreur métaphysique et de raisonnement logique, Jean Ray a su donner à ses thèmes une dimension telle qu'il est le seul des écrivains de langue française à pouvoir être comparé aux grands écrivains anglo-saxons de Weird Tales où d'ailleurs quatre de ses contes ont été publiés.
Jean-Pierre Andrevon est né en 1937, dans l'Isère, de parents grenoblois. Enfance marquée par l'Occupation, la Guerre, études avortées au lycée. Travaille de quinze à dix-neuf ans, tout en commençant à écrire ses premières chansons et ses premiers récits de SF inspirés par la lecture des deux premières collections du genre en France : « Anticipation » (Fleuve Noir) et « Le Rayon Fantastique ». Entre aux Arts Décos de Grenoble en 1957. Il sera ensuite enseignant, tout en menant des activités parallèles de peintre, journaliste, auteur-compositeur-interprète et, bien sûr, d'écrivain. Sa première nouvelle professionnelle paraît dans « Fiction » en mai 1968 (un bon cru, forcément), et son premier roman, en 1969, dans « Présence du Futur » où il oubliera en tout une quinzaine de volumes. Sept romans au Fleuve Noir, sous le nom d'Alphonse Brutsche. Nombreux autres ouvrages chez d'autres éditeurs. Prix de la science-fiction française pour la jeunesse, en 1982. Joue un rôle important en tant que critique de SF dans de nombreuses revues, dont, actuellement, « Circus » et « L'écran fantastique ». Scénariste de BD, réalisateur de courts-métrages. Un Livre d'Or vient de lui être consacré (Presses Pocket). Son dernier roman, Soupçons sur Hydra, vient de paraître au Fleuve Noir.
Jean-Pierre Fontana, promoteur infatigable de la science-fiction en France, s'est d'abord fait remarquer, de 1964 à 1967, comme le réalisateur de Mercury, un fanzine devenu légendaire. Après avoir animé divers clubs et ciné-clubs, il réunit en 1974 le Premier Congrès de la Science-Fiction 'Française. Depuis 1962, il a publié une cinquantaine de nouvelles (en particulier dans la revue Fiction), deux romans : La geste du Halaguen (Marabout, 1975) et Sheol (Denoël, 1976), ainsi qu'une anthologie consacrée à la science-fiction italienne : Demain l'Italie (Opta) qui va être suivie d'un Livre d'or de la science-fiction italienne (Presses Pocket). Il a collaboré étroitement à l'édition française de l'Encyclopédie visuelle de la science-fiction de Brian Ash (Albin Michel). Auteur de nombreuses études, préfaces, interviews et critiques, il est enfin le Président-Fondateur (1974) du Grand Prix de la Science-Fiction Française.
John Amila a publié, sous ce nom, outre Le 9 de pique, plusieurs excellents romans parus dans la « Série Noire ». Mais il est aussi fort connu sous son véritable nom, Jean Meckert. Né en 1910, il a une longue carrière de romancier de talent derrière lui. Il a publié en effet de nombreux romans dans la collection blanche de Gallimard, en particulier Nous avons les mains rouges et Les coups. Il a aussi publié sous son nom et chez le même éditeur, en 1949, un curieux récit d'anticipation intitulé Journal de Marcel. La ville de plomb : 62 pages disséminées en 10 fragments dans son roman La ville de plomb. Il a été également le scénariste du célèbre film de Cayatte : « Nous sommes tous des assassins ». Il est, en outre, l'auteur de nombreux dialogues de films.
John Buchan est né à Perth en 1875 et mort à Montréal en 1940, Sorti d'Oxford, juriste puis diplomate, ses héros sont un reflet exact de lui-même : il fut ministre de l'Information de Lloyd George avant d'occuper un poste clef dans l'Intelligence Service... Parallèlement à cette carrière, il écrivit un grand nombre de romans d'aventures, d'espionnage (annonçant avec de belles longueurs d'avance l'œuvre des Fleming et Le Carré), fantastiques et historiques. Il fut également, pendant de nombreuses années, le directeur des célèbres Editions Nelson. Prolifique auteur, il joua toute sa vie un rôle social éminent. En 1939, il fut fait Baron Tweedsmuir of Elsfield, puis Gouverneur Général du Canada. Nous avons déjà publié de lui La Centrale d'Energie (Coll. Le miroir obscur) et Le Collier du Prêtre Jean (dans cette même collection). Parmi ses autres grands titres traduits en français : Les trente-neuf marches, Le Camp du Matin, Le Prophète au manteau vert. Jacques Bergier lui a consacré un chapitre de son livre Admirations.
Né en 1887, Jean Raymond Marie de Kremer est mort à Gand, il y a vingt ans, en 1964. Déjà célèbre, sous le nom de John Flanders, en Belgique, bien avant la Seconde Guerre mondiale (il y avait déjà publié une œuvre importante, dont plusieurs romans, parfois en français mais surtout en néerlandais), ce n'est que beaucoup plus tard que la renommée lui vint en France, sous le nom de Jean Ray. C'est en effet ce nom que des œuvres aussi importantes que Malpertuis, les Contes du Whisky, Le grand nocturne, Les derniers contes de Canterbury ou Les aventures de Harry Dickson ont imposé et c'est aussi sous ce nom que quatre de ces contes ont été publiés dans la célèbre revue américaine Weird Tales. Il reste que ce grand écrivain a su donner à ses thèmes une dimension telle que ses contes, aussi bien ceux de John Flanders que ceux de Jean Ray, font de lui un des rares écrivains d'expression française, et à plus forte raison néerlandaise, à pouvoir être comparés aux maîtres anglo-saxons du genre.
Né le 7 Février 1883 à Peterhead, Ecosse, il décéde le 21 Decembre 1960. Éminent scientifique, auteur d'une populaire histoire des mathématiciens qui a ouvert des vocations, Eric Temple Bell s'est aussi adonné à l'écriture de livres de science-fiction publiés sous le pseudonyme de John Taine. Immigré aux États-Unis à l'adolescence au début du vingtième siècle, il a toujours fait planer le mystère sur ses origines familiales en Écosse. Une biographie posthume lui a été consacrée, qui a révélé qu'il avait en fait passé une partie de son enfance en Californie et a enquêter sur les traces de son père.
Joseph Sheridan Le Fanu est né à Dublin le 28 août 1814 ; il y est mort le 7 février 1873. De vieille souche normande — ses ancêtres huguenots avaient émigré de Caen en Irlande lors de la révocation de l'édit de Nantes — il était fils du doyen de l'Eglise protestante irlandaise et petit-neveu du grand Sheridan. Après un passage au barreau où il ne s'attarde guère, Le Fanu se marie, publie deux romans, puis se consacre tout entier au journalisme. Sa jeune femme, Susan, meurt en 1858. Dès lors, cet homme élégant et aimable quitte le monde. A partir de 1863, il produira à une cadence accélérée : quinze épais volumes en dix ans, parmi lesquels quelques-uns de ses romans fantastiques les plus fameux : La maison près du cimetière, Echec et mat, La main de Wylder. Guv Deverett et L'oncle Silas. Nombre des nouvelles réunies dans ce volume, toutes inédites en français, comptent parmi ses chefs-d'œuvre.
Romancier français né à Bruxelles en 1856, J.-H. Rosny aîné est mort à Paris en 1940. Ses premières œuvres furent écrites en collaboration avec son frère cadet. Lorsqu'ils séparèrent leurs écritures, ils décidèrent de signer l'un Rosny aîné, l'autre Rosny jeune. Auteur de romans et de nouvelles d'anticipation et de science-fiction comme Les Xipehuz(1887), La force mystérieuse (1913) — réédités en un volume dans notre collection — , La mort de la Terre (1910) et le présent livre, de romans préhistoriques (ou romans des « âges farouches ») comme Eyrimah (1896), Vamireh (1902), La guerre du feu (1911), Le félin géant (1918), Helgvor du Fleuve Bleu (1930), il publia également des romans de mœurs comme Nell Horn (1886) ou Marthe Baraquin (1909). L'étonnant voyage de Hareton Ironcastle (1922) que nous avons réédité précédemment dans cette même collection occupe une place à part dans son œuvre puisqu'il rassemble pratiquement tous les genres auxquels Rosny aîné s'est consacré. Mais c'est encore un de ses chefs-d'œuvre et l'un de ses romans les plus originaux. Ami des Goncourt, il fut désigné par eux pour faire partie de leur Académie qu'il présida.
Edward John Moreton Drax Plunkett, dix-huitième Baron Dunsany (1878-1957) eut une vie bien remplie : soldat (durant la guerre des Boers et la Première Guerre mondiale), politicien, grand voyageur de par le monde, cet amateur de chasse à courre (au renard, en Irlande), champion aux échecs et au tir au pistolet, professeur d'anglais à Athènes, journaliste et conférencier, traducteur des Odes d'Horace, il trouva également le temps d'écrire plus de soixante volumes de nouvelles, romans, pièces de théâtre, poèmes et textes autobiographiques. Son premier recueil de nouvelles, The Gods of Pegana, fut publié en 1905. Parmi ses recueils les plus connus, citons : Time and the Gods, The Sword of Welleran, A Dreamer's Tales, The Book of Wonder, Tales of Three Hemispheres. Lord Dunsany est généralement reconnu, outre-Atlantique, comme l'un des plus grands auteurs fantastiques de ce siècle. En France, il est pratiquement inconnu. Outre quatre nouvelles et une courte pièce de théâtre, seulement trois de ses livres ont été publiés en langue française : le mythique Livre des Merveilles (1924), Vent du Nord (1944) et La fille du roi des elfes (1976, Ed. Denoël).
Né aux USA en 1907, Lyon Sprague De Camp, diplômé du fameux Caltech, ingénieur en aéronautique, suivit également des cours d'économie. Il travailla comme conseiller en brevets industriels et, passionné par tout ce qui concerne les inventions et la vulgarisation scientifique, il a écrit, en collaboration avec sa femme Catherine, près de vingt ouvrages sur l'histoire de la technologie et de l'archéologie. Écrivain d'heroïc fantasy, il a terminé et complété, avec Lin Carter, les oeuvres inachevées de Robert E. Howard. En tant qu'auteur de SF, il aime à traiter de façon non conventionnelle les thèmes classiques, ainsi dans Le Règne du Gorille. En France, Le Masque a publié le Cycle de Zei, Présence du Futur, À l'Heure d'Iraz et Le Coffre d'Avlen, Marabout, Ka le Terrifiant et De peur que les ténèbres…
De son vrai nom Adrien Soba, Marc Agapit est né à Perpignan en 1897. Après ses études, faites à Béziers, il devient professeur d'anglais, en Algérie d'abord, puis dans différentes villes de France. Ses débuts dans l'éciture prendront la forme de romans policiers parus dans une collection de « petite librairie » ( fascicules) des Editions Ferenczi, sous le pseudonyme d'Ange Arbos. Il publie ensuite, sous son vrai nom, un roman La juive d'Oran aux éditions de La Pensée Latine, une étude sur Les femmes dans le théâtre de Bernard Shaw (Didie), un remarquable roman Le valet (Bordas), avant de s'essayer à la science-fiction avec Portes sur l'inconnu (Série 2000 des Éditions Métal) et de devenir, sous le nom de Marc Agapit, un des maîtres français de l'angoise et l'un des auteurs réguliers de la collection « Angoisse » du Fleuve Noir. Parmi ses principaux titres : École des monstres, Nuits rouges, La nuit du labyrinthe.
Maurice Renard est né en 1875 à Châlons-sur-Marne. Elevé à Reims où son père était Président du Tribunal, il passe une licence de droit avant de se consacrer à sa carrière littéraire. Après avoir publié plusieurs essais poétiques dans différentes revues, il fait paraître, en 1905, son premier recueil de nouvelles fantastiques, chez Plon, sous le titre Fantômes et fantoches et sous le nom de Vincent Saint-Vincent. A partir de 1908, il deviendra le praticien et le théoricien d'un genre qu'il illustrera en France, en compagnie de J.H. Rosny aîné, le merveilleux scientifique qui préfigure notre actuelle science-fiction. Le Docteur Lerne sous-dieu, Le péril bleu, Les Mains d'Orlac, sont ses titres les plus connus dans ce domaine. Plusieurs recueils de nouvelles auxquels la présente anthologie est empruntée s'y ajoutent. Maurice Renard est également l'auteur de trois romans policiers dont le célèbre Lui ? Elu vice-président de la Société des Gens de Lettres en 1935, il est décédé en 1939. Sa dernière œuvre Le Maître de la Lumière a été publiée après sa mort.
Michel Jeury est né en 1934. Il y a en fait deux Michel Jeury : le premier publie en 1960, sous le nom d'Albert Higon, deux romans dans la célèbre collection « Le rayon fantastique » (Aux étoiles du destin et La machine du pouvoir, prix Jules Verne 1960). Après treize années de silence, il publie, sous le nom de Jeury, dans « Ailleurs et Demain », chez Laffont, trois très grands romans : Le temps incertain (1973), Les singes du temps (1974) et Soleil chaud poisson des profondeurs (1976). Il poursuit ensuite son œuvre à la fois sous le nom de Higon qu'il utilise pour des œuvres moins ambitieuses mais tout aussi réussies, et sous celui de Jeury, considéré désormais comme un écrivain majeur de la SF française (entre autres : Le sablier vert, Le territoire humain, Les yeux géants (Laffont). Enfin, il participe sous le nom de Jeury à plusieurs tentatives de la nouvelle vague française soucieuse de porter, à travers la science-fiction, un jugement politique et écologique sur notre monde. Il collabore ainsi à différentes anthologies : Utopies 75 [Laffont, 1975), Planète socialiste (Kesselring, 1978) ou Retours à la terre (Présence du Futur, Denoël, 1975, 1976, 1977).
Né en 1888, à Philadelphie, dans une famille de médecins, Miriam Allen DeFord exerça de nombreux métiers avant de commencer à écrire des nouvelles mi-policières, mi-fantastiques, qui paraîtront très vite dans des revues et magazines. A partir de 1923, elle vivra uniquement de sa plume. Sa bibliographie est considérable : romans, nouvelles, essais, biographies, recueils de poèmes, anthologies, ouvrages sur la linguistique et traductions d'auteurs latins. On remarquera au sein de cette importante production plusieurs ouvrages sur le fascisme et des études sur des criminels célèbres : Bonnie et Clyde, Ma Barker. Ses multiples nouvelles ont fait l'objet de deux recueils : Xenogenesis et Elsewhere, Elsewhen, Elsehow. Miriam Allen DeFord est morte en 1975. En France, de très nombreuses nouvelles ont paru dans les revues Fiction, Mystère magazine, Le Saint magazine.
Montague Rhodes James (1862-1936) fut un homme de grande intelligence aux vastes connaissances, qui possédait de nombreuses langues étrangères. Après de brillantes études st de hgautes fonctions universitaires, il devint le principal du collège d'Eston en 1918. Érudit, brillant orientaliste et médiéviste. Il avait participé à des fouilles dans l' l'île de Chypre, il affichait une passion pour les manuscrits anciens et l'archéologie. Auteur de nombreux ouvrages scientifiques, d'ouvrages bibliographiques réputés et d'une traduction du nouveau testament, il est également , et pour nous, l'auteur de quatre recueils de récits fantastiques : Ghost Stories of an Antiquary (1904), More Ghost Stories (1911), A Thin Ghost and Others (1919) et A Warning to the Curious (1908) qui furent par la suite réunis en un seul volumes de 31 nouvelles The collected ghost stories de M. R ? James.
Né en 1886 à Liverpool, mort en 1950, Olaf Stapledon, devenu, après des études à Oxford et divers métiers, professeur de philosophie, commença d'écrire à quarante ans passés. S'il connaissait déjà très bien la science, il ignorait tout de la science-fiction, dont il ne soupçonnait même pas l'existence ! Il ne devait s'y intéresser qu'après la seconde guerre mondiale. Il y occupe donc une place à part, en même temps que prépondérante puisque certains spécialistes du genre [Jacques Bergier, Pierre Versins, plus récemment Stan Barets) n'hésitent pas à voir en lui un authentique génie et l'un des plus grands visionnaires de ce siècle.
Né en 1943, Peter Straub, écrivain américain, a vécu plusieurs années à Crouch End, faubourg prédestiné du nord de Londres où il écrivit d'abord Julia, puis, deux ans plus tard, en 1977, If you could see me now. C'est à cette époque qu'il rencontre un de ses lecteurs assidus, Stephen King. Ils décident d'écrire un livre ensemble, ce sera The Talisman (1984), traduit en France en 1986 sous le titre Le talisman des territoires (Robert Laffont). Mais, entre-temps. Peter Straub aura écrit Ghost Story (porté à l'écran sous le titre Le fantôme de Milburn) qui, dès sa parution aux Etats-Unis, reçoit, de la part de la critique qui le compare très souvent à Dracula, un accueil unanimement élogieux. Vendu à deux millions d'exemplaires, le livre fut en effet le plus grand succès de la littérature d'épouvante depuis Dracula. Après ce succès, Peter Straub a regagné l'Amérique pour s'installer dans le Connecticut. Dans cette même collection, nous avons déjà publié Le fantôme de Milburn.
On ne sait pratiquement rien de Raymond de Rienzi sinon qu'il fut avocat à la cour et comptait parmi les amis de J.-H. Rosny aîné. Les Formiciens parurent d'abord en 1932 aux Editions Sic pour être repris, la même année, par les Editions Tallandier. Avant cet ouvrage devenu mythique et qui compte, sans aucun doute, parmi les chefs-d'œuvres miraculeux du genre, son auteur avait déjà publié, entre autres chez Flammarion, des ouvrages qui n'ont rien à voir avec le domaine qui nous occupe.
Robert Bloch est né aux USA en 1917. Lecteur assidu de Weird Tales, il devint à l'âge de quinze ans l'ami et le correspondant de Lovecraft qui l'encouragea à écrire. Les oeuvres fantastiques de cette époque viennent d'être réunies sous le titre Le démon noir par Stéphane Bourgoin (Clancier-Guénaud). Il n'a plus cessé depuis, devenant l'un des grands auteurs américains à succès dans les deux genres : fantastique et policier. Dans le premier domaine, on peut lire de lui en France, outre le titre déjà cité : Contes de terreur (Opta), Parlez-moi d'horreur et Retour à Arkham ; dans le second : L'écharpe, L'incendiaire, Le crépuscule des stars, Psychose dont Alfred Hitchcock a tiré l'un de ses films les plus célèbres et bien d'autres.
Robert E. Howard est né en 1906 à Peaster (Texas, USA). Il s'est suicidé en 1936. Quinze ans de création littéraire lui ont suffi pour devenir l'un des maîtres du fantastique et de l'heroic fantasy de ce siècle. Outre les cinq ouvrages déjà cités — et que nous avons tous publiés dans cette collection qui s'enrichira bientôt de Cormac Mac Art — on peut lire de lui (dans la collection Titres/SF que Marianne Lecomte dirige chez Lattès) la série bientôt complète des Conan dont John Milius a tiré, avec le succès que l'on sait, son film Conan le barbare. Mais avant le cinéma, aux USA, les « comics » avaient rendu célèbres les principaux personnages imaginés par Howard, ce qui, bien qu'avec retard, devient également vrai chez nous.
Né aux USA en 1915, Robert F. Young, après avoir combattu, durant la dernière guerre, dans le Pacifique Sud, les Philippines et le Japon, a travaillé dans une fonderie. En avril 1953, paraît son premier récit dans Startling Stories. Depuis, son nom est apparu au sommaire des principaux magazines américains de SF mais aussi dans le Saturday Evening Post et dans Playboy. Plusieurs anthologies ont en outre consacré son talent : The World of Robert Young (Simon & Shuster, 1965), A glass of stars (Harris-Wolfe & Co, préface de Fritz Leiber, 1968). Son premier roman fut traduit en France sous le titre La quête de la sainte Grille (Opta, 1975). Depuis, il a publié Starfinder (Pocket-Books, 1980), The last Yggdrasil (Del Rey Books, 1982) et il achève un nouveau roman provisoirement intitulé Eridahn. Aucune anthologie n'avait encore consacré, en France, ce talent exceptionnel. Voici une lacune comblée.
Robert Marasco est né à New York en 1936. Il fréquenta le collège catholique qui allait servir de modèle à celui qu'il a baptisé St-Charles dans sa pièce policière fameuse Child's play (portée à l'écran par Sidney Lumet). Après des études supérieures à l'Université de Fordham, il passe un an au New Yorker. Il est surtout connu aujourd'hui comme dramaturge (Child's play, The Christmas Assembly). C'est lui qui écrivit le scénario du film Burnt Offerings réalisé par Dan Curtis d'après son roman du mème titre traduit ici sous celui de Notre vénérée chérie. Ce film, qui n'a jamais été distribué en salles en France, fut donné en 1976 et 1983 au Festival du Film Fantastique, au Rex, à Paris. Sa principale interprète, Karen Black, y obtint le prix du meilleur rôle féminin. A ses cotés : Oliver Reed et Bette Davis. L'amateur intéressé devra se reporter à la cassette vidéo éditée sous le titre Trauma, chez Mélissa. Les oeuvres de Robert Marasco distillent un sens du suspense très original, lié souvent à beaucoup d'humour, qui le rapproche de l'univers d'un Polanski.
Né en 1918 aux USA, Théodore Sturgeon publie sa première nouvelle de science-fiction en 1939. Sa carrière commence avec le véritable âge d'or du genre dont il sera, avec Van Vogt, Asimov. Heinlen, Simak, l'un des grands. Admirable nouvelliste, il publie dans les meilleures revues de l'époque comme Astounding, Fantastic et Unknown, mais, également porté vers l'horreur et l'insolite, il collabore aussi à Weird Tales qui publie des auteurs comme Lovecraft, Bloch, Howard. Ses rares incursions dans le roman ont produit deux chefs-d'œuvre, (Cristal qui songe et Les plus qu'humains (« J'ai lu »), par lesquels, longtemps, il fut seulement connu du public français. Il aura fallu attendre toute une série d'anthologies relativement récentes, dues pour la plupart à Marianne Leconte, pour que ses textes courts, où se révèle dans sa plénitude son exceptionnel talent d'écrivain, quittent les revues ou ils étaient relégués, ainsi : Le cœur désintégré (« Présence du futur », Denoël), Les enfants de Sturgeon, Fantômes et sortilèges (Le Masque), L'homme qui a perdu la mer (Le Livre de Poche), Les songes superbes de Théodore Sturgeon (Casterman) et Le livre d'or de Théodore Sturgeon (Presses Pocket).
Thomas Owen est né à Louvain en 1910. Ses premiers ouvrages ont été des romans policiers d'un humour assez féroce qui lui valurent l'attention de la critique. Mais ce sont ses contes et ses romans d'épouvante qui retiennent surtout l'attention d'un vaste public amateur de suspense et de littérature fantastique. Ses œuvres ont été traduites dans de nombreuses langues et, en 1952, il a vu l'un de ses contes classés parmi les 56 meilleures nouvelles du monde, à l'occasion d'un concours organisé par le New York Herald Tribune. On citera parmi ses titres les plus connus : Le livre interdit, Pitié pour les ombres, Cérémonial nocturne et, bien sûr, outre le présent La cave aux crapauds, Les chemins étranges, déjà paru dans cette même collection, qui fut l'occasion pour Jean Ray de rendre hommage à celui qui devait, dans l'ordre d'importance des lettres fantastiques belges, prendre son immédiate succession.
William Wilkie Collins est né à Marylebone en Londres le 8 janvier 1824. Il est le fils d’un peintre paysagiste renommé, William Collins. À 17 ans, il abandonne l’école pour devenir apprenti dans une entreprise de négoce de thé. Il écrit alors son premier roman Iolani (publié seulement en 1999). Cinq ans plus tard, il entre à la Lincoln's Inn afin d’étudier le droit ; il obtient un titre d'avocat en 1851. Après la mort de son père en 1847, Collins publie son livre, Mémoires et Vie de William Collins, Esquire (1848), en exécution du testament paternel, et commence une carrière de peintre, exposant à la Royal Academy Summer exhibition de 1849. Mais c’est avec la publication de son roman Antonina, en 1850, que sa carrière d’écrivain commence véritablement.
En 1851, Collins est présenté à Charles Dickens par un ami commun, Augustus Egg. Une longue amitié et une collaboration vont naître ; plusieurs des romans de Collins seront publiés dans l’hebdomadaire de Charles Dickens : All the Year Round, sous forme de feuilletons. Charles Dickens publie et édite ensuite lui-même les romans de Collins.
Collins souffrait de la goutte, et devint dépendant de l'opium (sous forme de laudanum) qu’il prenait afin de soulager sa douleur. Il en résultait des crises de paranoïa où il était convaincu d’être poursuivi par un Doppelgänger (son double fantomatique)… Son roman La Pierre de lune (The Moonstone) décrit les effets de la dépendance à l'opium. Collins admit plus tard que sa consommation de laudanum était telle à l'époque, qu’il ne se souvenait plus d'avoir écrit la majeure partie du roman.
Collins ne s’est jamais marié, mais a vécu avec une veuve (Mrs. Caroline Graves) et sa fille, à partir de 1858.
Il a également trois enfants d'une autre femme, Martha Rudd, qu’il rencontre après avoir quitté Mrs. Graves en 1868. Cette dernière cependant revient vers Collins après deux ans de séparation, et ils continuent leur relation jusqu’à la mort de l'auteur en 1889, à sa maison en Marylebone, Nº 82 Wimpole Street.
Collins est enterré au cimetière de Kensal Green, à Londres. Son épitaphe l’identifie comme l’auteur de La Femme en blanc.
William Hope Hodgson (1875-1918) était le fils d'un pasteur du comté d'Essex. Très jeune, il quitta sa famille et navigua pendant huit ans. Ces années marquèrent profondément son imagination créatrice. Il vivait en France quand la Première Guerre mondiale éclata. Il retourna en Angleterre pour s'enrôler dans l'armée. Envoyé sur le front comme officier d'artillerie, il fut tué par un éclat d'obus à la fin de la guerre. Il est l'auteur de quatre célèbres romans, d'un recueil de nouvelles policières fantastiques, de trois recueils de nouvelles et de deux livres de poèmes. Outre La chose dans les algues, quatre de ses livres ont été traduits et publiés en France. Ce sont : La maison au bord du monde (Opta et Le Livre de Poche) Les pirates fantômes (Opta et Le Livre de Poche), Carnacki et les fantômes (Masque fantastique) et Le pays de la nuit (Opta/CLA). Il est sans conteste l'un des plus grands auteurs fantastiques contemporains et La chose dans les algues est l'une de ses œuvres les plus exemplaires.